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09/09/2014

Médecine générale : 80 % des «évènements indésirables associés aux soins» pourraient être évités

Une étude du Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes sur les événements indésirables associés aux soins (Eias) en médecine générale rapporte, qu’au nombre de 2,6 %, 80% de ces faits seraient évitables. 

Bureau de médecin avec stéthoscope
« Les résultats de cette première estimation française sont proches de ceux d’autres pays » selon les auteurs© Kzenon

« Rares, ces événements graves ayant entraîné une incapacité définitive étaient pour autant inacceptables. »

Une étude du Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes sur les événements indésirables associés aux soins (Eias) en médecine générale rapporte, qu’au nombre de 2,6 %, 80% de ces faits seraient évitables.

« La direction générale de l’offre de soins (DGOS) a souhaité qu’une étude apportant une description épidémiologique des événements indésirables associés aux soins (EIAS) en milieu ambulatoire ou, de leur typologie et de leur incidence soit réalisée au plan national et a pour cela assuré la maîtrise d’ouvrage, le financement et la publication fin 2011 d’un appel d’offre. »

La définition institutionnelle des EIAS désigne un : « Événement ou circonstance associé aux soins qui aurait pu entraîner ou a entraîné une atteinte pour un patient et dont on souhaite qu’il ne se reproduise pas de nouveau ».

L’étude Esprit (Étude nationale en Soins PRImaires sur les événemenTs indésirables) ne concerne que les médecins généralistes français.

Les effets indésirables médicamenteux ne sont donc pas pris en compte dans cette enquête.

79% des médecins généralistes contactés ont participé à l’étude. Parmi  12 348 actes retenus (visites et consultations),  317 évènements indésirables associés aux soins  ont été dénombrés, dont  270 événements évitables.

« Ces Eias étaient principalement en rapport avec des problèmes d’organisation du cabinet (42%) ou du parcours de soins (21%). »

21% évènements indésirables associés aux soins ont entraîné une incapacité temporaire.

2% des Eias étaient des événements indésirables graves (aggravation d’une insuffisance rénale, retard diagnostique).

Selon l’étude : « Rares, ces événements graves ayant entraîné une incapacité définitive étaient pour autant inacceptables. »

«  Le premier concernait un adolescent de 15 ans dont les troubles de la posture rachidienne identifiés à plusieurs reprises dans le dossier du patient n’ont été investigués qu’à l’âge de 15 ans ; le second était aussi en rapport avec un délai de prise en compte des résultats d’examens : les résultats de mesure du PSA élevé en 2008, 2010 et 2011 n’ont conduit à la prostatectomie qu’en 2013. Enfin un patient diabétique de type 2 a été sous Metformine plusieurs années sans contrôle de la fonction rénale : il était au moment de l’enquête insuffisant rénal avec perspective d’être dialysé dans un avenir proche. Les EIAS associés à une menace vitale étaient essentiellement de nature médicamenteuse (saignement, allergie, trouble de la conscience, insuffisance cardiaque). »