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19/05/2016

La sécurité routière en 2015, bilan définitif

L’année 2015 est une année de mortalité routière en raison d’une multiplication des comportements à risques. Vitesse, stupéfiants et alcool, en sont les principales causes.

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La France, mauvais élève en matière de sécurité routière

La France,  longtemps considérée comme un des pays les plus dangereux en Europe en terme d’accident de la circulation, connaissait depuis les années 1970 une diminution constante de la mortalité routière. En juillet 2014 une baisse de 11,6% de la moralité sur la route est constatée par rapport à 2013. Cependant, après douze ans d’abaissement continu, l’année 2015 se caractérise comme l’année de la mortalité routière. On enregistre ainsi une  hausse de 2,3% d’accidents mortels par rapport à 2014.

En cause, la multiplication des comportements à risque sur la route : vitesse, alcool, stupéfiant et non port de la ceinture.

La multiplication des comportements à risque sur les route

Sur les axes les plus accidentogènes, autoroute et 2X2 voies, la mortalité repart à la hausse avec plus un point par rapport à 2014 en ce qui concerne les accident survenu du fait d’une conduite sous l’emprise d’état alcoolique, et plus deux points par rapport à 2014 en ce qui concerne le non port de la ceinture de sécurité. Les stupéfiants, eux, sont en cause dans 9% des accidents mortels. 

D’après M. Emmanuel BARBE, Délégué interministériel à la sécurité routière, cette hausse de la mortalité s’explique, non seulement par le non-respect des règles touchant les domaines clés, mais aussi par une augmentation du trafic conjointe à un fléchissement de la répression routière. Alors qu’il y a quelques années les mesures de préventions routières, de plus en plus répressives, étaient pointées du doigt. Le constat est en 2015 à un assouplissement de ces mesures. Ainsi, le nombre de contraventions dressées avec interception du contrevent a fléchit de 2,5%, alors que le nombre de délits routiers est en hausse de 6%.

Des chiffres mauvais à l’échelle européenne

Parmi les victimes de la route, les automobilistes, qui représentent 52% de la mortalité routière, sont les plus touchés.

La dégradation de la situation de l’accidentalité sur la route a pour conséquence de placer la France au sein des pays les plus dangereux en Europe en terme d’accident de la circulation. On compte en effet près de 80 tués par millions d’habitants en Europe, pour 100 en France.

La France regagne ainsi, après 44 ans de progrès significatifs, sa place de mauvais élève en matière de sécurité routière. La boucle semble ainsi bouclée et le nouveau projet « d’amende forfaitaire délictuelle », en matière de conduite sans permis ou sans assurance, du Garde des Sceaux, Monsieur URVOAS, apparaît donc comme un mauvais message dans un contexte où le nombre de tués sur les routes est reparti à la hausse.