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Traumatisme crânien

D’une façon générale, un trauma est une blessure ou une lésion provoquée par un choc extérieur. Le traumatisme crânien est la conséquence localisée au niveau de l’encéphale d’un trauma.

Rééducation neuro motrice de lenfant

Ils résultent, en premier lieu, des accidents de la circulation qui représentent la moitié des traumatiques crâniens sévères.

Les accidents du travail (chutes, par exemple), les accidents domestiques, les accidents du sport et les agressions, constituent la seconde cause de lésions cranioencéphaliques.

Ils peuvent être source de lésions primaires, en général, rapidement identifiées ou de lésions secondaires qui apparaissent quelques jours, semaines ou mois, après l’accident (En savoir plus : http://www.crftc.org/).

Les problématiques des personnes traumatisées crâniennes concernent :

Les séquelles neurologiques

  •  ​Troubles moteurs : hémiplégies, mouvements anormaux,
  •  Troubles sensitifs neuro – ophtalmo  (diminution de l’AV, du champ visuel…), surdité,
  •  Dysarthries.

Les séquelles neuropsychologiques

  •  Troubles de la mémoire,
  •  Troubles du langage,
  •  Afférents (perception, compréhension)
  •  Efférents (expression),
  •  Troubles de l’attention,
  •  Troubles des fonctions exécutives (reconnaissance d’objets, d’images, de l’écriture ou des physionomies) le sujet voit mais ne reconnaît pas ce qu’il voit,
  •  Troubles des activités visuo- constructives,
  •  Troubles praxiques.

Les troubles psychologiques peuvent être de deux types :

D’ordre lésionnel

Les lésions cérébrales peuvent induire des signes émotionnels et comportementaux très  » riches :

  •  Les lésions frontales peuvent entraîner soit un apragmatisme (incapacité à réaliser des activités concrètes, productives), soit une perte du contrôle, une impulsivité, et majorer des tendances psychopathologiques latentes antérieures à l’accident.
  •  Les lésions temporales et l’épilepsie temporale (due à une lésion à ce niveau) peuvent provoquer des troubles permanents de l’humeur, une altération de la conscience de soi avec sensation de dépersonnalisation ou d’irréalité, et des anomalies du comportement sexuel.
  •  Les manifestations paroxystiques (soudaines, souvent passagères) correspondent à toute la gamme des émotions : anxiété, peur intense, sensation de colère entraînant des accès d’agressivité, automatismes moteurs, fugue… Ces troubles spectaculaires sont particulièrement fréquents et bruyants en phase initiale chez le patient non paralytique, justifiant des dispositions de soins adaptés, en particulier la prescription de traitements médicamenteux.
  •  Si l’état déficitaire n’est que passager, les perturbations comportementales vont s’atténuer et disparaître, sauf s’il existait antérieurement un état psychopathologique ou des facteurs environnementaux de déstabilisation psychologique, qu’il convient toujours d’apprécier. Si des séquelles persistent, des désordres psychiques peuvent continuer à s’exprimer. Le bilan neuropsychologique éclairera le contexte de façon indispensable ; des troubles du langage, de l’attention et de la mémoire, une débilité acquise pouvant modifier le tableau psychopathologique.

D’ordre réactionnel

  •  C’est-à-dire en rapport avec la prise de conscience par le blessé de son état et des réactions de son entourage. La période dépressive est une étape constante chez les sujets qui retrouvent une mémoire de fixation suffisante. Elle peut être redoutable, mais est nécessaire à l’amorce du travail de  » deuil  ; elle comporte souvent une première phase de deuil de l’atteinte physique, suivie d’une deuxième, du potentiel intellectuel perdu.

L’intérêt des évaluations neuropsychologiques et la connaissance des modèles évolutifs permettent ou devraient permettre une information précoce du blessé et de ses proches, de façon à amorcer plus rapidement une phase d’adaptation, ou de reconstruction dans les cas les plus favorables. Ce travail d’information et d’accompagnement précoces est trop souvent différé, sinon négligé. Cela inclut la recherche de solutions adaptées au handicap et le suivi du contexte médico-légal, pour préparer dans un délai raisonnable un statut social adapté (protection des biens, tutelle, etc.).

Voir également :

« Inserm. 18 juillet 2014 ; Journal of Cerebral Blood Flow and Metabolism. 8 juillet 2014 » (lien)

« En cas de traumatisme crânien l’oxygénation, du cerveau est fondamentale. Or actuellement, seul un acte chirurgical (pose d’une sonde) permet de l’estimer localement. Et, si l’imagerie fonctionnelle avec mesure de l’oxygène radioactif permet de cartographier la teneur et oxygène du cerveau, cette méthode est peu disponible et couteuse.

Dans ce contexte, des chercheurs français (Inserm/Université de Grenoble) ont mis au point une nouvelle approche pour mesurer l’oxygénation cérébrale grâce à l’IRM. Cette technique, permet, en effet, d’obtenir une cartographie du cerveau en fonction de la StO2. La méthode présente l’intérêt d’être non invasive, sans injection de produit radioactif.

Dans une étude préclinique, les auteurs ont montré que les résultats obtenus avec cette nouvelle technique correspondent parfaitement à ceux obtenus avec deux approches de références et pour différents niveaux d’oxygénation : d’une part, une mesure des gaz du sang et d’autre part, une cartographie des zones privées d’oxygène obtenues par histologie.

Elle pourrait à l’avenir guider les interventions thérapeutiques pour les rendre plus précises, moins risquées et plus efficaces, en cas de traumatisme crânien, mais aussi après un AVC et en cas de tumeur cérébrale. En effet, « on soupçonne fortement que ces zones mal oxygénées abritent des cellules souches tumorales à l’origine de la récidive tumorale. Mieux les cartographier permettrait d’adapter et personnaliser les traitements », explique l’Inserm.  

« Dans quelques années, nous pourrions imaginer que la cartographie précise de l’oxygénation du cerveau nous permette de délivrer les médicaments au bon endroit ou bien de mieux paramétrer l’intervention chirurgicale pour faire baisser l’hypertension intracrânienne », explique Emmanuel Barbier directeur de recherche Inserm ».