Périer Chapeau & associés > Actualites > Mauvais jours pour la sécurité routière
27/01/2015

Mauvais jours pour la sécurité routière

Les chiffres provisoires étant devenus définitifs, le ministère de l’Intérieur déclare une augmentation du nombre de personnes tuées (+3,7%) et blessées (+2,5%).
En 2014, la mortalité sur les routes s’élève donc à 120 morts de plus par rapport à l’année précédente.

Pour endiguer cette hausse, le ministre de l’Intérieur promet 26 nouvelles mesures « pour une nouvelle mobilisation ».

Une mortalité routière plus élevée en 2014 que l’année précédente

Les chiffres provisoires étant devenus définitifs, le ministère de l’Intérieur déclare une augmentation du nombre de personnes tuées (+3,7%) et blessées (+2,5%)

En 2014, la mortalité sur les routes s’élève donc à 120 morts de plus par rapport à l’année précédente.

Pour endiguer cette hausse, le ministre de l’Intérieur promet 26 nouvelles mesures « pour une nouvelle mobilisation »

Jacques CHIRAC, lors de son deuxième mandat, avait fait de la sécurité routière une « grande cause nationale ».

Ce plan avait donné la priorité aux mesures répressives. Perçues comme un excès autoritaire, ces mesures (aggravation des sanctions pénales, permis à points, radars automatiques, etc.) avaient progressivement produit l’effet attendu de diminution du nombre de tués sur les routes et de victimes de dommages corporels.

Aujourd’hui, les accidents corporels ont augmenté de 1,7 % et leur gravité est plus importante, au regard du nombre de personnes qui ont dû être hospitalisées (741 en plus, soit une augmentation de 2,9%).

Le nombre de personnes blessées est également en hausse (+2,5%).

Des mesures à prendre en urgence

En 2014, la sécurité routière n’intéresse pas les responsables politiques

Il faudra également admettre que la question de la sécurité routière et le sort des victimes d’accidents corporels de la circulation suscitent peu d’intérêt (« Cette question de la sécurité routière n’intéresse manifestement pas les responsables politiques. Alors qu’hier, il y a eu des dizaines de déclarations de la gauche, de la droite, du centre, d’en haut et d’en bas, sur le projet de loi Macron, sur la victoire de Syrisa en Grèce, il n’y en a pas eu une sur la sécurité routière. » : « Sécurité routière : discrétion politique », Dominique SEUX, L’Édito Éco, France Inter, 27 janvier 2015).

Un plan d’action sur 4 axes

Ce plan d’actions, classées en catalogue, se veut « global », « très offensif » et s’articule « autour de 4 axes » :

1. Sensibiliser, prévenir, former

Parmi les mesures phares, il est à noter l’abaissement du taux légal d’alcoolémie de 0,5 g/l à 0,2 g/l pour les jeunes conducteurs ou encore la formation de tous les médecins agréés au dépistage précoce des problèmes d’alcool et de stupéfiants.

2. Protéger les plus vulnérables

Le ministre a notamment annoncé l’interdiction de stationnement des véhicules (à l’’exception des deux-roues) 5 mètres avant les passages piétons pour améliorer la visibilité entre piétons et conducteurs. Sur trois piétons renversés en ville, un l’est sur un passage protégé.

3. Lutter sans relâche contre les infractions graves

Le port de tout système de type écouteurs, oreillette, casque, susceptible de limiter tant l’attention que l’audition des conducteurs sera dorénavant interdit. Dans un autre registre, il sera exigé, lors de la demande de certification d’immatriculation d’un véhicule, la désignation d’une personne titulaire du permis de conduire correspondant au type de véhicule à immatriculer. Cette personne sera responsable en cas d’’infraction constatée, à défaut d’’identification du conducteur en infraction.

4. Améliorer la sécurité des véhicules et des infrastructures

Afin de réduire les risques de contresens sur autoroute, la signalisation sera renforcée et de nouveaux panneaux « sens interdit » sur fond rétro-réfléchissant seront installés sur les bretelles de sortie. 

La France appuie par ailleurs les démarches européennes sur l’installation d’enregistreurs de données de la route (EDR) dans les véhicules pour mieux connaître les mécanismes d’accident.

La sécurité routière est l’affaire de tous. Les partenariats sont absolument nécessaires pour combattre l’insécurité et atteindre l’objectif de 2020 a dit le ministre de l’Intérieur. » (L’actu du Ministère, ministère de l’Intérieur, Sécurité routière : 26 nouvelles mesures pour une nouvelle mobilisation).